lundi 29 juin 2009

Attention, je vous écoute...

Alors que je lui explique qu'il lui faudra être patiente car son petit frère à peine âgé de quelques jours ne parlera pas avant quelque temps, Romane me rassure :
« Peut-être qu'il va parler français ! »

Romane, 3 ans.

Sinon, ben... je le retourne.
B'en quoi ? C'est que j'avais commandé.

mercredi 24 juin 2009

Brèves de naissances (2 de 2)

Malgré toutes les avancées médicales, le repos et le milieu hospitalier demeurent incompatibles. Tout comme la lecture des dossiers des patients et le travail infirmier : on devra répéter toutes les informations sur ce qui s'est passé à la moindre blouse blanche (ou à motif de fée ou de Babar !) qui vient prendre la pression, la température, le pouls, le thé, etc. Entre les 547 visites, les réveils de bébé et les cauchemars, Dame V parvient à dormir quelques minutes.

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Il y a vraiment des gens que la vue de Babar rassure ?

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Enflée, vidée de son sang, traumatisée, piquée de partout, Dame V semble revenir de la guerre. Elle en revient, je l'y ai vue. Que l'humain persiste à se reproduire après la connaissance de tels accouchements (et il y en a des pires) est désormais une énigme.

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À chaque fois que Dame V a besoin d'un médicament, elle sonne. Une infirmière se pointe, gentille, et promet de revenir immédiatement avec ledit médicament. Sauf exceptions, il faut toujours sonner une deuxième fois. Chaque fois, elle a oublié. Il faut dire que notre chambre est à sept pas du bureau des infirmières... «On reçoit beaucoup d'appels des patients, vous savez...» nous sert-on en excuse. Je n'en doute pas. Mais je connais un truc pour que le personnel infirmier reçoive la moitié moins d'appels des chambres...

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Partout, sur les murs, des affiches faisant la promotion de l'allaitement maternel. Des dessins pastel et des photos aux contours artistiquement flous nous montrent des femmes aux seins généreux donnant la tétée à des bébés bien ronds dans une sérénité près du nirvana. Si ce type d'allaitement a de nombreuses vertus, il n'a pas celui de donner talent et bon goût.

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Durant tout notre séjour, une seule infirmière s'est assise avec Dame V pour s'informer de ce qu'elle vivait. C'est aussi la seule qui a dit qu'entre le lait maternisé et le lait maternel, l'important était de se sentir bien et d'être présent pour l'enfant, mais de son propre aveu, elle n'a pu nous le dire que la porte close, l'allaitement étant la seule option envisageable à l'hôpital. Malgré toutes les bonnes intentions, les religions sont toujours les mêmes.

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Le médecin nous répète que Dame V est trop faible pour se lever seule, même pour un tour aux toilettes, car elle pourrait perdre connaissance. Il est donc hors de question qu'elle se lève pour prendre le bébé.

En avant-midi, je quitte une heure pour aller prendre une douchette, ramasser quelques vêtements et m'assurer que mes parents s'arrangent bien avec ma plus vieille. Pendant mon absence de l'hôpital, Clovis s'est réveillé. Dame V sonne pour que quelqu'un le lui apporte. L'infirmière de jour chargée de notre secteur lui dit sèchement que je dois revenir, qu'elle n'est pas là pour catiner, et elle repart. C'est avec ses vertiges et la moitié de son sang que Dame V ira chercher le petit pour le ramener dans son lit. Elle m'appellera, au bord des larmes d'épuisement, 35 minutes après mon départ.

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À l'hôpital, on insiste pour que les papas s'impliquent, mais on ne leur donne rien à manger, on les ignore et on les fait dormir sur des lits d'un centimètre d'épais «dont je ne peux garantir la propreté», dixit notre «dévouée» infirmière de jour. Heureusement, ça sent le bébé partout. Ça apaise.

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Depuis le début, l'infirmière de jour me parle comme si je souffre d'un léger retard mental, en m'enseignant que le bébé n'est pas un petit chat et en me parlant avec des «Monsieur, tu vas...» et des «Ta madame doit...» Quand je serai vieux et à l'hosto, j'espère ne pas tomber sur elle sinon je lui fous des coups de cannes en lui donnant des leçons de vouvoiement. (Tiens, ça me donne des idées pour mes cours à l'automne prochain...)

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Avec les repas, on fournit un bout de papier sur lequel est décrit le menu offert. Heureusement parce que rien n'a de goût. Et devant le pain blanc des déjeuners et les fruits en conserve, que personnes ne me servent l'argument de l'aliment santé (sans sel ni sucre). Ce midi, bœuf à la mode (sic !) Dame V a donc droit à sa ration de brun quotidien.

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Ma fille la plus vieille ne peut venir voir son frère à l'hôpital à cause de la grippe A, une grippe somme toute bénigne qui fait moins de morts que la grippe dite «normale» que l'on affronte tous les ans depuis des siècles. D'ailleurs, question de faire paniquer le monde, je tiens à rappeler que la grippe, même celle pas A, a toujours été une maladie pouvant être mortelle. Le personnel à l'entrée m'explique avec de grands yeux que c'est maintenant une pandémie. J'aurais dû leur rappeler que c'est un constat d'étendue géographique, une pandémie, pas de virulence, et que si le virus a maintenant atteint le désert de Gobi, ça ne devrait pas empêcher les grandes soeurs de voir leur frère naissant. La mésinformation aussi est une pandémie. Et elle me tue.

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Après une journée et demie de supplice, malgré les 2 sacs de potion magique qui attendent Dame V, on demande (lire exige !) de recevoir notre congé. Comme l'hôpital déborde, on n'a pas à se battre trop longtemps. Notre infirmière de jour exige qu'on lui montre notre siège de voiture avant de partir, ce que je fais quelques minutes plus tard. Elle me répond qu'elle n'a pas le temps car c'est son heure de dîner. Derrière elle, l'horloge indique 11h53. Je soupire. Il existe une site RateMyNurse?

***

Depuis, Dame V va beaucoup mieux. Ce soir, nous avons marché jusqu'à la crèmerie au coin Des Écores et Beaubien. La petite en a partout, le petit dort dans mes bras, le soleil nous chauffe encore la peau malgré qu'il soit 19h40. On est 4, on prend toute la largeur du large trottoir, et on sourit.

lundi 22 juin 2009

Brèves de naissances (1 de 2)

Lundi dernier. Comme un autre lundi, sauf que Dame V. perd ses eaux. Perd de l'eau, devrais-je dire, parce que ce n'est pas comme dans les films. Pas de flouch, pas de mare. On va à l'hosto pareil, parce qu'une fuite à 41 semaines de grossesse, ça se calfeutre mal.

L'hosto garde Dame V allongée : il y a bel et bien fuite. Quelques gentilles contractions laissent entendre qu'aujourd'hui est le grand jour. On est tantôt contents, tantôts inquiets. Entre ici et le bébé, il y a un petit chemin obscur qu'on doit emprunter.

Les contractions sont erratiques et inefficaces, alors on les provoque un peu avec du « picossin ». Soudainement, on entre dans la ligue majeure. On entend une femme crier à l'autre bout du corridor. Le ton est donné.

Ici, question de pudeur et de vie privée, je vous propose de visionner ces quelques vidéos éducatives sur le travail, la poussée et l'accouchement.

Clovis est né à 19h40. En super forme.

Mais la belle histoire du début de vie côtoie l'horreur. Quelques complications plus tard, on nage en pleine finale des Invincibles : je reste des heures seul avec fiston sans nouvelle de ma copine partie d'urgence en salle d'op. Chaque fois que j'en demande, on me répond qu'on ne sait rien, qu'on va s'informer, blablabla. Je reste seul dans ma chambre comme un con. Et con ne sait rien.

Je visite la chambre, bébé au bras. Au plafond, un ventilo 2 vitesses : off et super dooper vite. J'opte pour off avant que les yeux ne me sèchent. Dans le coin gauche, la lampe sur pied ne s'allume pas. Même l'infirmière, après un regard de mépris devant mon incompétence, n'y parvient pas. Dans le coin droit, un lit de camp pour le papa sur lequel des femmes devaient accoucher en 1964 tant le matelas est usé et fatigué. Ça me répugne un peu et je préfère l'enlever pour me coucher directement sur le lit de camp. Sous le matelas, il y a un vieux pyjama déchiré. Avec le bruit de fond de la toilette qui fuit doucement et la peinture qui décolle un peu autour du haut-parleur près du lit, je me crois en Ouganda. Pourtant je suis à Maisonneuve-Rosemont.

On finit par m'informer que Dame V revient de la salle d'opération dans quelques minutes, question de me faire patienter. 35 minutes plus tard, elle entre dans la chambre, enflée, livide, faible. On m'explique vaguement que ça a été plus dur que prévu, qu'elle a perdu beaucoup de sang, qu'elle devra rester plusieurs jours à l'hôpital pour se reposer.

Elle dort là, c'est tout ce qui compte.


samedi 13 juin 2009

Red Wings, champions de la coupe Stanley 2008-2009 (ou une des milliers de faces cachées de la société de consommation)

Bien que j'y participe rarement, j'aime bien les joutes sportives pour ce qu'elles ont de rassembleur. Ces moments où des humains se surpassent pour des futilités (pousser un morceau de caoutchouc derrière une ligne à l'aide d'un morceau de bois par exemple) permettent à une foule de personnes d'assouvir leur appétit grégaire et belliqueux en criant bêtement des ritournelles accrocheuses à trois notes.

Hier, c'était la finale de la coupe Stanley. Une vraie joute dont on n'a connu le vainqueur qu'à la toute dernière minute, littéralement. Quand la fin du match fut annoncée, la place fut envahie de casquettes et de chandails aux couleurs des gagnants. Pas seulement pour les joueurs mais aussi pour les spectateurs. Chaque fois, ça provoque un malaise chez moi : comme il est impossible de connaître l'identité du vainqueur et que tout le bataclan sort des boîtes dans la seconde suivant la sirène, les marchands doivent donc se préparer à toute éventualité, ce qui signifie imprimer des casquettes, des chandails et dieu-sait-quoi à l'effigie des deux équipes.

Que se font-ils avec la moitié du stock soudainement invendable ?

J'aimerais beaucoup croire qu'il y a quelque part sur la planète une tribu qui a pour garde-robe des vêtements qui relatent le contraire de l'histoire des finales du sport professionnel, mais je ne suis pas naïf.

lundi 8 juin 2009

Confiture de perles

Je me suis toujours demandé pourquoi je trouvais de nombreuses perles d'étudiants une session alors que presque rien ne ressortait la session suivante. J'ai souvent accusé la qualité du français des étudiants, mais il n'y a pas que ça : il y a aussi le regard du lecteur, sa disponibilité.

Cette session, j'ai eu particulièrement du plaisir avec mes étudiants, et ce plaisir restait, même pendant la correction de leurs travaux. Ainsi, de simples erreurs se mettent à briller...

Encore une fois, je le répète, ceci n'est pas fait pour dénigrer des étudiants que j'ai en particulière affection (surtout ceux de cette année). Aussi, pour vous rassurer, les phrases sont citées hors contexte et parfois, elles ne sont nullement représentatives de la qualité du travail dont elles sont tirées. Heureusement.

Mais bon, après en avoir rigolé avec mes étudiants, je partage ici les meilleures perles.

Dans la poursuite de la tradition (et ici, ici et , et aussi ...), voici la récolte 2009.

Bonne lecture!

**

Première partie : Vrac.

(…) une lecture légère sans après-goût.
(Sans après-pensée également.)

Ce livre reste bloqué dans votre cerveau.
(Et la phrase dans notre gorge.)

Le personnage a une faute d’amour bien placé chez-soi.
(Une faute bien placée vaut mieux qu'une exactitude déplacée.)

On y retrouve des jeux de mots qui jouent avec le sens des mots.
(Généralement, c'est ce que font les jeux de mots dans la vie.)

Les agents du FBI n’ont pas souri depuis l’érection de l’ancien président Truman.
(Mais la gent féminine, si.)

Le livre est une petite perle qui se lit en un rien de deux.
(Et en moins de temps.)

Certains extrémistes pensent qu’ils ont le mandat d’éliminer le monde des homosexuels.
(Allez le monde, on sort des homosexuels !)

Chacun vit pour soi dans le but de bénéficier de sa propre personne.
(Une sorte de masturbation, quoi.)

Cet homme a tué sa famille pour de l’argent et des biens matériaux.
(Les fameuses pantoufles en ciment !)

Il ne rend pas la violence douce aux oreilles des lecteurs.
(Un lecteur audio, sans doute.)

De temps en temps, l’auteur commet des lapsys de sa façon écartée d’écrire.
(Entre ce qu'on dit et ce qu'on veut dire, il y a parfois un grand écart.)

La courteur du livre est un handicap.
(Comme la petiteur du lexique.)

Dans cette nouvelle, nous sommes présentés à l’optimisme.
(Enchanté !)

Cette œuvre n’est pas facilement lue.
(Une oeuvre sauvage qui ne se laisse pas approcher !)

Des mots humoristiques s’abordent tout le long du texte.
(Quand les blagues se lancent à l'abordage...)

La vie des petites-filles est altéré par le passé de leur mère qui n’a pas eu une enfance ne donne pas toujours une belle enfance à ces enfants parce qu’ils n’ont pas appris comment élever leurs enfants dans la gaieté.
(Ici, l'usage du présent du contraceptif aurait éviter qu'il y ait trop d'enfants.)

Elle sentait comme une femme pacifique.
(Pas comme ces femmes qui sentent l’arctique ou l’indien.)

Durant la journée, la machine qui avait une malfonction a fait une crise.
(Rien de pire qu'une crise de machine à coudre.)

Un jour, il rencontra une demoiselle et l’épousa.
(Le lendemain, ils eurent des enfants.)

Le monde irait mieux si tous les gens cédaient.
(La devise des despotes.)

Je prends mes jambes à mon coup.
(Cours, Amstérisme, cours... de français!)

Il reçut un cou à la tête.
(Il aurait eu l’air drôle avec un cou au cul!)

David s’est réveillé frénétiquement.
(Il avait aussi le sommeil agité.)

Ses apparitions à la télévision agrandissaient son image (...)
(Surtout en HD.)

Elles se lancent dans les flammes de l’enfer une à la fille de l’autre (...)
(La fille de l’autre, c’est une fille indienne ?)

***

Seconde partie : Autour de Pierre Léon Lalonde - qui nous a fait l'honneur de sa présence en avril - et de son livre Un Taxi la nuit - Tome II
Notez que Pierre Léon Lalonde semble être une source d'inspiration particulièrement importante de lapsus calami. Son amour pour le jeu de mots serait-il contagieux?

Le texte est intéressant puisque les histoires sont intéressantes.
(Ça aide.)

Le livre saura plaire aux partisans des blogues.
(Go! Blogs! Go!)

Les photos valent bien les 1000 mots qui leur sont accordées.
(Je le lui accorde.)

Une image vaut 1000 mots, mais le temps que le lecteur dévouera à ces photos sera beaucoup plus long.
(2000 mots d’abord ?)

Dans le livre, on retrouve des photos prises à même le doigt de l’auteur.
(Des photos digitales.)

Il capture des images de Montréal pour complimenter le texte.
(Un compliment d'objectif direct)

Les photos couleurs ajoutent une touche finale.
(Le photo-finish.)

Les photos comportent un élément de surplus.
(Pas la note)

Il y a des photos qu’il prend avec son taxi.
(Souriez ! Le petit radiateur va sortir !)

C’est la goutte qui fait déborder le ver.
(De la téquila, sans doute.)

L’auteur amène son point de vue en taxi.
(Il faut sortir ses idées.)

Lalonde n’est pas un écrivain ordinaire. Il est tout sauf.
(La question est de savoir s'il est sain !)

Ses racines sont bien encrées à Montréal.
- variante : (...) encré dans le réel
(Il jette l'encre.)

Sans l’ombre d’un doute, il n’est pas clair que (…)
(Un clair-obscur.)

Il a travaillé sur une émission diffusée sur les ondes de CIBC.
(Une banque musicale.)

L’auteur est atteint d’une popularité grandissante.
(On espère qu’il n’est pas en phrase terminale !)

Pierre Léon Lalonde fait preuve d’être un auteur.
(Une épreuve.)

(…) un homme chaud comme une taupe à 3 heures du matin (…)
(Rien de pire qu'une taupe à 3 heures du matin...)

Le cassage de pieds l’a inspiré à devenir conducteur de taxi.
(Comme le cassage de jambes inspire à devenir Shylock.)

Il a l’œil astucieux d’un observateur professionnel.
(Nom: Regard dégourdi. Métier: Observateur.)

À tous les matins, il se lève en fin d’après-midi.
(C'est pas facile, vous essayerez !)

(…) sous l’effet d’une drogue comme la dope (...)
(Stupéfiant !)

La valeur d’Un Taxi la Nuit est dans l’équilibre : entre réalité et fiction, entre art et rapportage.
(Le rapportage d'angles.)

Le livre est une assemblée de ses vécus à bord d’un véhicule sans frontière.
(Bienvenue à l'assemblée des vécus !)

L’auteur éparpille ses idées sceptiques tout au long du livre.
(Il ne faut pas semer des idées sceptiques n'importe où.)

Il a presque la phobie de voir un saoul vomit dans son taxi.
(C’est le sujet de l’ivre.)

Lors des dialogues, l’auteur s’exprime à l’oral.
(Le lecteur n’a qu’à écouter entre les lignes.)

Ce livre est rempli d’aventure d’un taxi qui rencontre des gens.
(Bonsoir !)

J’ai passé par plein de games d’émotions.
(Il ne faut pas jouer avec les émotions.)

Cet auteur sait capturer ses lecteurs
(Un attrappe-nigaud.)

Plusieurs lecteurs ne sauront résister à la tentation de ne pas lire le billet intitulé « Hier, j’ai croisé Satan ».
(Plus on lit moins vite, moins on comprend plus vite !)

Il rêvait de voyager, une passion qui le poursuivait depuis longtemps.
(Ne te retourne pas; une passion te suit…)

Lalonde s’en croise une diverse variété de personnes.
variante : Il rencontre une panoplie de diverses personnes (...)
(Des personnes différentes, il va sans dire.)

Il explore le milieu de la musique underground et commence donc à être chauffeur de taxi.
(Erreur : l'underground mène à chauffeur de métro.)

Il a deux livres dessous la ceinture
(Lourdes, les couilles !)

Ce livre donne du temps à ralentir la vie.
(Ce n'est pas un presse-livre.)

Il décrocha ses études (…)
(Pour mieux les raccrocher ailleurs.)

Il rencontre plusieurs passagers différents et colorés : des saouls, des prostitués, des vieux, des racistes, des Américains, des Marie-Claire Blais, (…)
(Les Marie-Claire Blais sont les plus colorées.)

De différents récit tout en un avec aucune histoire qui se suivent est ce que ce livre est.
(Je dirais même plus, mais non.)

Les histoires au hasard nous font pensé à un journal intime de quelqu’un trouvé à terre.
(Le journal d'un robineux.)

Ceci n’est pas le jeux du hasard.
(Mais bien le fruit du casino !)

Le deuxième livre de Lalonde, Un Taxi la nuit tombe 2, (…)
(D’un ennui mortel ?)

C’est le moment de la journée où les gens ont pris un verre ou deux ou trop.
(J’en ai juste pris trop, monsieur l’agent…)

Lalonde est attiré par le métier de chauffeur de taxi parce qu’il aime s’assoire.
(Ça ne tient pas debout !)

Il est chauffeur de taxi et il le sait!
(Il sait tant de choses !)

C’est un livre extrêmement intéressant qui ne vous désoira pas.
(Ce n’est pas un livre désoirée.)

Lalonde est un excellent compteur d’histoire.
(Un compteur qui commence à 3,30$.)

Le taxi est sûrement un de ses meilleurs amis.
(Le taxi et le camion du laitier.)

Il tient à garder l’anonymité de ses clients.
(C’est une question de confidentialimat.)

(…) ça ajoute une touche d’humour et ça fait réfléchir à la foi.
(C't'une foi un gars...)

Ses clients sont la plupart du foi saouls.
(La vie de chauffeur de taxi n'est pas cirrhose.)



Et finalement, une des plus « cutes » :

On voit bien dans ses récits qu’il a le cœur au bon endroit : sur la main.



jeudi 4 juin 2009

Lali Lala Lali Lala Laliberté d'expression

La nouvelle ne l'est déjà plus et les jeux de mots les plus faciles qu'elle a inspirés ont tous été faits, alors la mise en situation sera rapide: Guy Laliberté se paye un voyage dans l'espace et tout le monde a son avis sur la question. Les blogueurs et les chroniqueurs de tout acabit se déchainent. Les avis sont partagés : certains y perçoivent là une contradiction avec ses œuvres humanitaires (dont One Drop) alors que d'autres n'y voient qu'une aventure inoffensive d'un milliardaire excentrique ou mieux, une sorte de résidence pour création.

J'ai beau essayer de raisonner, je ne sais pas quoi penser de cette non-nouvelle

Tout d'abord, je tiens à souligner que je n'ai rien pour les voyages spatiaux (ces missions trop souvent militaires qu'on cache sous une cape de recherche scientifique supposément essentielle à l'humanité) et que je n'ai rien contre Guy Laliberté. Le gars est riche et ressemble à Patrick Dion ? Grand bien lui fasse. En fait, pour être honnête, je m'en fous pas mal. Mais bon, on jase... Alors jasons.

A priori, il n'y a rien de méchant dans le voyage spatial de Laliberté, si ce n'est qu'il semble en contradiction avec ses œuvres humanitaires. Ce qui me surprend, c'est qu'il y en ait qui s'en surprennent : je ne connais pas d'environnementaliste qui ne commet de gestes qui vont à l'encontre de ses sermons. Ceux de Laliberté ne sont qu'à sa mesure.

N'empêche que plusieurs critiquent le geste, et plusieurs personnes le défendent.

De ce que j'ai lu ici et là, voici les 2 principaux arguments de la défense :

1- C'est son argent, il peut en faire ce qu'il veut.

Vrai. Sauf que cet argument appliqué à tout un chacun mène là où on est rendu aujourd'hui. On a l'argent, on achète ce qu'on veut, la planète se meurt.

2- La fusée décollera avec ou sans lui.

Vrai aussi. Même chose avec les Hummer, les couches jetables et le Cheez Whiz : si ce n'est pas moi qui l'achète, quelqu'un d'autre le fera. En choisissant de payer son voyage en fusée, il envoie un message clair : il y a des gens riches prêts à payer le gros prix pour aller dans l'espace. Et pas seulement un : il y en a un tas de millionnaires. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'on voie apparaître des vols spatiaux strictement touristiques et des forfaits «ne payez avant 2020».

Il demeure toutefois difficile de condamner Laliberté. Combien d'entre nous résisterions à l'appel d'une telle aventure si nous pouvions nous le permettre ?

Mais là où le débat devient plus intéressant, selon moi, est quand on le ramène à notre échelle.

On remplace la fusée par l'avion.
On remplace les millions par quelques milliers de dollars.
On garde l'état environnemental actuel.

Alors...

Peut-on permettre à tous ceux qui ont l'argent de voyager autant de fois par année qu'ils le veulent ?

Oui, les voyages instruisent et enrichissent. Mais le trafic aérien est, notons-le, une des importantes sources de pollution. Ce dernier émettait, en 2000, autant de gaz à effet de serre que la France entière. Bientôt, ce sera l'équivalent d'un pays pas mal plus gros...

En cette époque où l'Inde et la Chine auront bientôt les moyens de voyager en masse, où le réchauffement de la planète est à l'aube de menacer l'existence humaine, ces questions méritent d'être posées. Et j'ai bien peur que dans l'état actuel des choses, la réponse sensée quant à l'utilisation des avions et des fusées ne plaira à personne, même à moi qui ai fait ma part de voyages et qui espère bien en faire quelques autres avant ma mort.

Cependant, parions qu'aucune mesure ne sera prise parce qu'il y a et aura toujours les deux arguments ci-haut.

mardi 2 juin 2009

Attention, je vous écoute...

Entendu à la table voisine, au resto (en version originale anglaise):

« C'est un appartement à aire ouverte avec des murs entre les pièces. »

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