lundi 26 septembre 2005

Attention, je vous écoute...

«Ce gars-là a vraiment les deux yeux dans la même bottine.»
Daniel Gosselin

dimanche 25 septembre 2005

(sans titre)

à Lady.

Dans le silence des points finaux
l’âpreté des points d’interrogation
le fracas des soupirs
Sous cette inépuisable faux
dont on échappe les choix
point de suspension
Restent ce parfum d’éternité
ces larmes rêches
qui jonchent le quai des gares
qui arrosent les sourires du passé
et les épaules des ajournés

samedi 24 septembre 2005

Parasites

Texte écrit pour le Coïtus impromptus

On est généreux. On leur donne le fond de nos poches avec quelques boules de sécheuse en leur faisant promettre de ne pas les rouler dans du papier à cigarettes. On leur donnerait plus, mais on a besoin du reste. On ira pas jusqu’à leur donner la main; ils sont toujours un peu sales. On voudrait qu’ils soient propres, qu’ils soient bien coiffés, qu’ils soient polis, brillants, articulés, et quand ils le sont, on ne leur donne plus rien car ils semblent s’en être sortis. S’ils sont trop comme nous, on leur botte le cul, on leur dit que la rue n’est pas leur place, que le béton est réservé à ceux qui ont une joue collée dessus, l’autre sous une semelle de policier. Alors ils restent souillés, déchirés, marqués. Ils creusent, se terrent. Ils font des trous. Des trous dans leurs vêtements, des trous dans leurs murs, des trous où ils restent assis, bien blottis contre une fille aux yeux trop rouges, contre deux ou trois chiens aussi pouilleux qu’eux, contre une société dont ils sont un reflet aveuglant. On leur lance parfois de la monnaie mais on ne leur donne rien; on s’achète la liberté de ne pas se sentir concernés.

Ils se rassemblent dans des endroits glauques et visqueux comme des mouches dans le coin d’un oeil malade. Ils tendent la main pour ne pas tendre le doigt, et ils crachent sur nos tôles chromées pour se faire croire qu’elles ne leur rouleront jamais dessus. Ils revendiquent des territoires en se criant des injures, en s’arrachant les anneaux des oreilles, du nez, des seins, puis montrent leurs cicatrices pour prouver qu’ils existent. Ils nous regardent par en dessous comme des enfants qui ont hâte d’être grands pour se venger. Ils nous regardent par en dessous au moins aussi souvent qu’on les regarde de haut, d’où on laisse tomber des verdicts hâtifs, pressés d’en finir, comme des obus d’une guerre illégitime.

Le soir, pendant qu’on se cache, qu’on s’éteint derrière des écrans, ils avalent n’importe quoi pour oublier qu’ils nous haïssent jusque dans leur noire moëlle. Et sous une tonne de vapeur, camouflés derrière des sirènes qui annoncent des jugements en uniforme, à l'orée de la surdose, ils marmonnent des incantations inintelligibles, des prières de colères dédiées à un ciel bas comme le plafond d’un demi sous-sol.

Les parasites ne croient plus en nous, parce qu’on appelle toujours la police quand ils crient à l’aide. Ils tètent notre argent, pas nos bons sentiments. Aucune sangsue ne suce un cadavre.

mercredi 21 septembre 2005

Actualité

André Boisclair, aspirant (snif!) chef du PQ, demeure fidèle à la ligne du parti.

lundi 19 septembre 2005

Ti-Gus

Dans la ville où, bien appuyé sur mes mains près d’une chaîne stéréo, j’ai regardé passer mon adolescence, vivait un vieil idiot sourd-muet. Enfin, je dis vieux, mais il n’avait pas vraiment d’âge. Il semblait faire partie du paysage depuis toujours. Tout le monde l’appelait Ti-Gus, mais on aurait pu l’appeler Adelinette ou Requin-marteau qu’il ne se serait pas plus retourné, sourdingue comme un pot qu’il était.

Ti-Gus n’avait jamais appris à lire sur les lèvres et encore moins à parler en langue signée, alors quand on lui disait quelque chose, il comprenait bien ce qu’il voulait, et s’exprimait par des sons simiesques. Hum! c’était Bonjour. Hum! c’était J’ai faim, Hum! hum! c’était Fous le camp petit con. La Ville (pas la ville ville, mais la Ville avec un grand V) où je vivais avait un jour chargé Ti-Gus de l’entretien de l’aréna et du terrain de baseball. L’été, il râtelait comme un cultivateur mexicain. L’hiver, il sifflait pour avertir les petits morveux qu’ils patinaient trop vite, ou pas dans le bon sens, ou à reculons. Le soir, pour éviter de croiser trop d’imbéciles, il retournait chez lui en marchant sur les dormants de bois de la voie ferrée. Nous, les enfants du quartier, comme les maringouins de son silence, on courait lui crier des noms dans son dos en le pensant bien à l’abri derrière sa surdité.

Quelques années plus tard, j’ai côtoyé Ti-Gus quatre ou cinq mois, le temps d’un travail entre deux désorientations universitaires. Il venait me jaser pendant mes pauses, mais je me lassais vite de son discours monosyllabique, et lui riait trop fort de mes mimiques à la Marceau. Je l’ai tout de même connu le temps d’une saison, le temps de voir qu’il n’était pas idiot du tout, qu’il manquait tout simplement de mots comme d’autres de cartes dans leur main.

Cet hiver-là, Ti-gus a adopté un vieux chien errant, ou un chien errant a adopté Ti-Gus, je n’en suis plus certain. Enfin quelqu’un qui ne le suivait pas pour lui crier des chienneries, quelqu’un qui n’avait pas besoin de mot. Il fallait voir la joie, la fierté dans les yeux de l’homme quand il présentait son chien aux passants. C’est fou l’humanité que peut faire ressortir une bête pleine de puces qui pue sous la pluie.

Le temps a passé. Je suis allé vivre à la grande ville, là où les sourds-muets sans instruction ne travaillent pas, ni à l’aréna ni sur les terrains de baseball. Je n’ai plus eu de nouvelles de Ti-Gus pendant longtemps. Suffisamment longtemps pour que son chien meure de vieillesse.

Puis un jour, j’ai appris par le journal que Ti-Gus était mort, frappé par un train alors qu’il retournait chez lui. Dans l’entrefilet, le coroner disait que Ti-Gus n’avait probablement pas entendu le train arriver. Moi, je pense plutôt que lorsque le train s’est présenté, Ti-Gus n’a rien dit.

mardi 13 septembre 2005

La Tour

Texte écrit pour le Coïtus impromptus

Quand j’ai vu le thème de la semaine du Coïtus, je me suis dit misère. Misère moderne, misère humaine. Déjà que les États-Unis d’Amérique se sont approprié le continent en appelant leur pays America et en se nommant Americans, voilà qu’ils s’accaparent une date. Pas le 11 septembre 2001, le 11 septembre tout court. Pas un jour cette semaine sans que quelqu’un ne parle de cette tour, de ces tours qui se sont effondrées sur elles-mêmes il y a quatre ans. Des tours devenues les balises d’une ère. On parle d’avant les tours, du jour où les tours ont été attaquées, du vide que les tours ont laissé.

Ces tours sont gravées dans nos mémoires. Pour l’horreur, certes, mais aussi, surtout, parce que leur effondrement n’a cessé d’être montré en boucle. En 2001, deux tours sont tombées, plus de 3000 personnes qui nous ressemblent sont mortes. Depuis le 11 septembre 2001, notre cerveau a enregistré 2876 tours qui sont tombées, et ainsi près de 9 000 000 morts. Encore dix ans comme ça et on aura l’impression que c’est la moitié de la population américaine qui est morte ce jour là...

Le dernier tsunami en océan Indien a fait 70 fois plus de morts que les événements du 11 septembre 2001. Qui se souvient de la date exacte? Pourtant, ça ne fait même pas un an… On se rappelle vaguement(!) le petit Suédois blond sans parents. Mais la population locale? C’est vrai... Ils sont loin, pauvres, bridés ou foncés ou noirs, et s’expriment en sons étranges. Il faut aussi dire qu’un avion dans une tour en feu, c’est pas mal plus spectaculaire qu’une grosse vague qui n'a l’air de rien et que des corps gonflés qui flottent. Les autres catastrophes ne nous émeuvent qu'éphémèrement. C’est ailleurs. C’est pas nous. On se souvient à peine de l’année du génocide rwandais. Pourquoi? Oserait-on avouer que c'est parce qu'ils sont noirs? Les charniers de Yougoslavie? L'oeuvre de Slaves colériques, sans émotions et, pire que tout, anciennement communistes. Quant aux bombes atomiques états-uniennes sur le Japon… Il y en a encore aujourd'hui pour dire sans honte qu'elles étaient nécessaires!

Aujourd’hui, en Afrique, des guerres déciment, entre autres, le Sierra Leone et la Côte d’Ivoire. Mais on préfère regarder défiler les femmes des pompiers morts parce qu’ils auraient pu être nos cousins.

J’accuse personne car c’est la faute de personne. Et pourtant... Le monde dans lequel on vit nous impose des empathies, des sympathies que j'oserais qualifier de racistes. On ne se souvient que de ce qu'on nous martèle dans le crâne à la télé. Si l’horreur d’ailleurs est rapidement oubliée, ou si la plupart d’entre nous ne sont touchés que les 80 secondes que durent les nouvelles internationales du bulletin de 22 heures, c’est sans doute qu’on a l’humanité sélective. Alors, vous m’excuserez sans doute d’être très, très peu touché par la tour et son anniversaire.

vendredi 9 septembre 2005

Attention, je vous écoute...

«Le contraire d' "achever" c'est "ébaucher"! Comme dans "une maison d'ébauche"...»
Chanèle Parent

jeudi 8 septembre 2005

Le Lit japonais

Texte écrit pour Coïtus Impromptus

Paul Tibbets était aux commandes d’un gros avion, un vrai, en fer, qui avançait imperceptiblement dans le ciel vers Kyoto. Les mains un peu crispées sur le manche à balai, Paul sifflait «Star Dust», la chanson préférée de sa mère. Il pensait à elle tous les jours, si bien qu’il avait donné le nom de sa mère à son avion.

À quelques lieux, une vieille dame s’est réveillée dans une joie enfantine; son fils venait la visiter ce jour-là, pour son anniversaire, comme il le faisait tous les ans. Il arriverait avec un léger retard, impolitesse qu’il ferait oublier par des fleurs qui ne poussaient pas dans cette région du sud du Japon. Il était si prévisible. Devant le grand miroir près de son lit, la vieille dame s’est appliquée à se refaire une beauté. Elle était heureuse; il faisait drôlement beau en ce matin d’août. Ils pourraient aller marcher ensemble au parc. Penchée sur son miroir, la vieille dame a mouillé ses doigts pour amadouer une mèche rebelle.

Dans les écouteurs de Paul, une voix venue de loin lui a annoncé qu’il faisait beau sur Hiroshima. Ce ne serait donc ni Kyoto, ni Kokura, ni Nigata. Une goutte de sueur a roulé sur sa joue droite. Puis, doucement, le nez de l’avion s’est dirigé un peu plus vers le sud, là où il y avait un trou dans les nuages. Paul a eu une brève pensée pour Little Boy, la bombe cachée dans la soute, mais il a vite repris le refrain de «Star Dust», il a vite imaginé le visage d’Enola, sa mère.

Il y a plusieurs leçons à tirer de ce matin du 6 août 1945. Entre autres que les nuages gris sont parfois un salut, qu'il y a des matins où ça ne sert à rien de se refaire une beauté, et que les fils à maman font souvent de bons meurtriers.

mercredi 7 septembre 2005

Chère, très chère Lady...

Je cherchais comment le dire. Et voilà que Lady Guy résume très bien ce que je pense de la situation. Alors je me tais et lui laisse la parole:

«Mon instinct grégaire s’anime au contact des drames collectifs. Je ne sais s’il s’alimente à l’ennui ou à l’impuissance…. Sauf que j’ai vu en Louisiane des Noirs mourir au Sud, pendant que des Blancs s’armaient au Nord, contre les survivants. On attaque Bush avec raison, mais un seul homme ne peut être responsable de cet échec; c’est la moralité même de cette société qui est au bord de la banqueroute. Voilà pourquoi Bush peut régner. Si bien des Américains se foutent de l’image que leur pays projette à l’étranger, je me demande comment ils se sentent aujourd’hui face à ce que Katrina leur révèle sur eux-mêmes. Céline peut bien pleurer…»

Bob Denver métaphorique

Même le plus illustre des Joyeux Naufragés vient de décéder.
Faut croire que les secours mettent beaucoup, beaucoup de temps à arriver...

Il serait fort probablement de mauvais goût de chanter tout haut la chanson thème en ces temps de crue. Il y a juste Céline qui peut. Alors, pour Gilligan, une dernière fois, on ch-ch-ch-cha-chante dans sa tête (hou, houou):

Il était un tout petit bateau
Sur l'eau du Pacifique
Dans un pays où il fait chaud
Sous le ciel des Tropiques.
A bord y'avait le matelot
Et le vieux capitaine
Cinq passagers partis sur l'eau
Pour trois heures à peine,
Pour trois heures à peine.

(Bruit de tonnerre!!!)

Soudain le vent se lève au large
Un orage imprévu
Sans le secours de l'équipage
Ils étaient perdus, ils étaient perdus.
Sur le bord d'une île inconnue
Ils se sont retrouvés
Y'a Gilligan, le capitaine (très court solo de piccolo)
Le millionnaire, son épouse (on étire le ouuuuuu!)
La jolie star, et leurs amis,
Sur l'île de Gilligan.

(ce couplet était chanté à la fin de l'émission)

Les voilà tous naufragés
Un peu mélancoliques
Jouant Robinson Crusoé
Sur le bord du Pacifique.
Le capitaine et son matelot,
Dépenseront pour eux,
Des trésors d'imaginations,
Pour les dérider un peu,
Pour les dérider un peu.

mardi 6 septembre 2005

Esprit de bottine

Droite, gauche, droite, gauche, garde le rythme, garde le souffle, garde surtout le doigt sur la détente. Droite, gauche, droite, gauche. Le pas au pas, les idées au pas, les intentions au pas. Devenir des machines, obéir aux ordres, ne pas pousser l’idée plus loin que celle du supérieur. Être comme cela parce qu’on nous loge, nous nourrit, nous paye. Le push up valorisateur, l’insulte renforçatrice, la retraite à trente-cinq ans comme motivateur. La retraite tôt si on est fin, si on n’est pas encore fou, si on n’a pas trop de plomb dans la tête. Droite, gauche, on n’appelle plus un chat un chat : l’aveuglement devient la discipline, la déficience devient l’obéissance, le cri devient une réponse, la pensée unique devient l’uniforme. Droite, gauche, on nous dit que nos obus sont faits pour défendre. Droite, gauche, nos muscles sont faits pour protéger. Droite, gauche, mais tout est taillé pour effrayer, maquillé pour être camouflé, outillé pour éclater avec le maximum de dégâts. Tellement que quand on nous demande d’aider une population inondée, noyée, affamée et apeurée, on arrive déguisés en arbres avec pour seul outil une mitraillette.

Et partout depuis toujours on mesure la grandeur d’une nation au bruit de ses bottes. Le pas est droite, gauche, droite, gauche, parce que c’est la loi de la nature, parce que l’équilibre l’exige. Mais l’esprit va droite, droite, droite, droite. Après on se surprend qu’il finisse invariablement par trébucher.

lundi 5 septembre 2005

Attention, je vous écoute...

«Des bas gris avec des barres rouges, ça garde frais l'été, et ça met chaud.»
Joseph Perreault

samedi 3 septembre 2005

Gravité

On finit par ne plus se croire
Les jours sont envie
Les nuits à contrejour
Les contraires se tirent
Sur monts, on rêve de vaux
Alors qu'en vallons, on rêve de haut.
À quel rien se nouer?
Le coeur ambivalence
Et les désirs sont désordre.

jeudi 1 septembre 2005

Mélissa métisse d'Ibiza...

J'ai repris le cours des jours collégiaux. Ainsi, dès lundi, 40 nouvelles têtes fraîchement sorties du moule secondaire m'attendaient, muettes et un peu anxieuses. J'arrive devant elles et exécute ma petite routine pour m'approprier le territoire: je fais mes petits tas de feuilles sur le bureau, place les crayons prêts à jeter l'encre, j'écris le menu du jour au tableau puis je sors ma montre de gousset et la pose près des crayons. 8h32. Déjà du retard. Pas le temps de pisser dans les coins. Je m'appuie les fesses sur le bureau, regarde quelques secondes les 79 yeux (il y avait un toupet un peu long, là, juste devant) puis je dis bonjour. Il ne me faut surtout pas penser que je suis leur premier contact concret avec le cégep, le premier visage, car c'est sûr, je rougis. Mais juste de penser que je pourrais rougir, je rougis. La connerie. Alors vivement, je fais diversion, je les fais rire un peu en citant Mozart au tableau: «C'est le diable qui a inventé la langue française.» Ça a détendu l'atmosphère un brin, mais un tout petit brin; les cours de français n'ont visiblement pas bonne réputation...

Après la revue du plan de cours, je me risque à faire l'appel. Je dis «risque» car il est quasi révolu le temps des Smith, Roy et autres Tremblay de l'ouest montréalais. J'essaie quand même de faire cool et tente de prononcer les noms sans trop d'hésitation. Je plonge: Nathali Aastromaghadojddian. «Présente», fait la jolie brunette de la deuxième rangée. Bon, je me suis presque pas enfargé. Au suivant: Sacha Bishop. «Présent», fait le garçon au fond. Un garçon?! Sacha! Après ma surprise, je me rappelle Sacha Distel. J'ai presqu'envie de chanter: M.Cannibale, tututuuutu... Mais je me ressaisis à temps. Sara Clayton. «Présent». Merde! Un complot: un garçon aussi!! Sara!! Le nom suivant est Marie-Pierre Damoiseau, on ne me fera pas croire que c'est un gars aussi! J'appelle. «Pwezenntt». Peurdon? L'énergumène renchérit: S'il-te-pléé Monsieur, nomme-moi Mary. Misère... Next: Marc-Antoine Desnoyers. «Présent 'stie» a dit le clown, la main levée. Alors là, ça c'était en québécois! Mais en regardant bien au bout du bras tendu, je constate que Marc-Antoine a les yeux bridés et des cheveux noirs et indépeignables pur Chine!...

Et ça a été comme ça jusqu'à la fin: pas un nom annonçait la personne à laquelle je m'attendais. Mélissa Leblanc était noire, Steve Won était blond et vert, et Chunguh-Wi Wong voulait que je l'appelle Marty, ou Guwi, mais il préférait Marty. À la fin de l'appel, j'étais passablement fatigué... Je crois qu'au prochain cours, je serai encore un peu mêlé. Mais bon, eux aussi le sont.

Fruit défendu

(Histoire vraie)
Alors que sa mère lui disait pour la ixième fois de ne pas mettre ses doigts dans sa vulve en public, la petite Lily-Rose, trois ans, répondit:
- Maman, mais 'y a un petit noyau!