mercredi 23 mars 2005

Déjà un trou, pourtant il était neuf.

Texte écrit pour le collectif Coïtus impromptus

Déjà un trou, pourtant il était neuf. Ce matin, madame Fleurie avait oublié l’étiquette après son slip à motif. Et cet après-midi, un trou. Faudrait un jour qu'elle me raconte ses journées... Puis passe un mec. Sans intérêt. Puis madame Fesses. Mmmmm..., madame Fesses. Toujours frais rasée. Mais il faut se méfier des femmes qui ne portent pas de culotte sous leur jupe; toutes des menteuses. Ou des avocates, c’est selon. Puis passe une adolescente qui me semble bien galbée, une brunette je crois. Pas clair sous cet angle. Elle est attifée d'un pantalon qui, de plus, est mal ajusté, la conne.

- Hey la jeune, tu pourrais pas porter une jupe comme ta mère? C’est le printemps, dis-je en chantant.

Surprise, elle lance un cri, me crache au visage et déguerpit en se cachant les fesses.

- T’as un pantalon, épaisse! J’ai pas les lunettes rayons X de Bazooka Joe...

Je ricane un peu. J’essuie le morviat sur ma joue avant de réinstaller la couverture sous ma tête et de retourner au spectacle. Madame Brésil arrive vêtue de sa jupe rouge. Hé! Hé! Dire que la plupart des passants qui me voient ainsi couché tout aviné sous l’escalier métallique s’attristent de mon sort. Les cons.

Qu’elles sont douces, les joies de mai, au travers les lames d’une marche d’escalier.

5 commentaires:

  1. Je savais bien que je pouvais me fier sur toi pour rire avec cette introduction!

    Je m'en vais travailler en souriant

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  2. Hahaha! Très bon Daniel! Très bonne idée bien rendue par ton talent d'écriture!

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  3. Mon escalier a des marches en bois. C'est pour dire si je suis discret.

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  4. Ton talent me met sur le cul, me le troue, oserais-je dire.
    Hmmm, la belle image de l'interdit...

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  5. Heureusement que la mode n'est pas au kilt..

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