mercredi 26 janvier 2011

De rien.

Mercredi. Journée sans collège, à ma mesure. Brubeck en prend 5 pendant que je sirote mon double. Connexion à 100, pile à 89, fonte à 10. La facture ne devrait pas dépasser les 6 $ et quand je sortirai, la neige qui tombe depuis ce matin fera à peine 2 ou 3 centimètres au sol. Et encore, c’est parce que les flocons sont tout gonflés de froid, comme ces coqs trop petits qui roulent exagérément du muscle pour intimider.

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À la table d’à côté, un papa fait des blagues à sa fille atteinte de trisomie. Il faut voir tout l’amour qu’il a dans les yeux quand il la regarde…
Elle rit de bon cœur à mes grimaces.
On ne part pas tous sur la même ligne. Certains ne sont même pas dans la course. Et ils sourient plus que la plupart des autres qui courent, qui courent…

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À un coin de rue de chez moi, un homme s’est pris une balle de policier la nuit dernière. Il a trop roulé de la mécanique. C’est le radio qui nous l’a appris, à ma fille et moi, alors que nous roulions doucement près des voitures de police sur le chemin de la garderie.
«C’est lui qui avait volé ton vélo, papa?»
Je rame un peu, elle réfléchit beaucoup.
«Il faut pas tuer les gens, hein papa? Même les voleurs?»
Ça en fera au moins une qui ne votera pas pour Harper cette année.

jeudi 13 janvier 2011

La nature est lente, mais le cueilleur est patient

Comme pour l'évolution de l'Homme, dans la vie amoureuse, il a des chasseurs et il y a des cueilleurs.

Généralement, le femmes préfèrent le charme, le bagou, les phéromones des chasseurs. Normal, ce sont là leurs appâts. 

Certains diront par paresse, je dirais par stratégie, je suis un cueilleur. Don Draper ne peut toutes les conquérir, et pendant qu'il astique ses charmes, je bois tranquille en rigolant.

jeudi 6 janvier 2011

Résolutions 2011 : Plus de faces, plus de «books» (aux 2 extrémités de la production), moins des 2 en même temps.

Premier «café au café» de l’année. 1 heure pour écrire sais pas quoi. Ça fait une éternité que j’ai pas fait ça.

Je suis au comptoir. Le service est toujours aussi n’importe quoi ici. Tu commandes 2 trucs, ils en oublient un à coup sûr. J’ai commandé en me demandant bien lequel du café ou du bagel ils oublieraient. J’ai parié sur la pâte.

Dans les haut-parleurs, Patrick Bruel me donne rendez-vous dans 10 ans, même jour, même heure, même port. Pourquoi ne fait-on pas plus souvent ce genre de rendez-vous? Le nombre de bons amis perdus que je retrouverais. Remarquez que j’en ai retrouvé quelques-uns avec Facebook. On a échangé quelques messages puis plus rien. Y en a bien 2 ou 3 qui semblent être restés trippants. Quelques uns aussi qui ont l’air de l’être devenus. Les autres? C’était des amis Facebook alors qu’Internet n’existait même pas, alors…

J’ai déjà bu la moitié de mon café et je n’ai pas encore vu la couleur du bagel. Encore 5 minutes et j’ai gagné mon pari.

J’ai des amis qui n’ont pas de compte Facebook ou Twitter. Ils prétendent qu’on ne peut rien dire en quelques mots (140 caractères sur Twitter). S’ils savaient. J’ai un «ami» qui a trois messages : «Beurk c lundi…», «C’est le nombril de la semaine, on lâche pas gang!» et «Yé! vendredi!!!» Il se répète chaque semaine. On pourrait croire qu’en effet, il ne dit rien. Moi je trouve que ça en dit beaucoup.

J’l’ai flushé.

Bon, ok, pas de bagel. Gagné. J’avais pas faim de toute manière.

J’vais aller l’écrire sur Twitter.