mardi 23 mars 2010

Le sexe de l'humour

Quand on dit qu'un homme a un bon sens de l'humour, on parle d'un homme drôle qui raconte de bonnes blagues.

Quand on dit qu'une femme a un bon sens de l'humour, on parle d'une femme qui rit facilement (idéalement des blagues de l'homme).

Même en humour, l'égalité des sexes n'est pas acquise.

jeudi 18 mars 2010

10e anniversaire du Yulblog

Party 10e anniversaire de Yulblog - Vendredi 19 mars 2010

Le 19 mars 2000 se rencontraient pour la première fois quelques blogueurs montréalais. Depuis 10 ans maintenant, à chaque mois, l'expérience se répète.

Lors de ces réunions, de belles rencontres se sont produites, quelques livres ont été lancés, des couples se sont formés.

Demain, les rencontres du Yulblog fêteront leur 10e anniversaire. Ça se passe à compter de 19h à la salle des Brasseurs RJ, au 5585, rue de LaRoche (tout juste au nord du parc Laurier) à Montréal.

Venez faire un tour rencontrer vos blogueurs favoris (et moi!)

À demain!

mardi 16 mars 2010

Bernard Gauthier

Ici, je n'ai pas l'habitude de commenter l'actualité. Mais en écoutant le point de presse du représentant syndical Bernard Gauthier, deux choses me sont venues à l'esprit.

1- Quand je la compare à notre syndicat collégial, l'image des syndicats qu'a dressée Denis Arcand dans Les Invasions barbares (avec Jean-Marc Parent en leader) est caricaturale. Quand je la compare au spectacle qu'a offert ce matin les syndiqués de la FTQ-construction, elle en est un pâle et trop gentil portrait...

2- Avec ses «parler à masque découvert» et ses autres métaphores, Gauthier menace sérieusement le roi Jean Perron (euh... non...., il ne menace personne, il... euh... il parle fort...)

jeudi 11 mars 2010

Tant pis pour la pub

Alors que je badaude à la librairie, ma fille de trois ans et demi s'écrie au loin:

- Papa, viens voir, c'est ton livre!

Intérieurement, je souris: Wow! Quelle bonne publicité! J'espère que ça attirera l'attention des 3 clients qui m'entourent... Mais Romane continue:

- C'est ici que tu l'as pris, hein papa?

- Euh... Non... Je... J'ai...

Et puis fuck. Tant pis pour la pub.

mercredi 10 mars 2010

Steven Spazuk

Je vous le dis d'entrée de jeu: l'homme est un ami. Un ami que je ne vois plus assez souvent. Enfants, rupture amoureuse, le vent, les vagues, la vie quoi. Mais la vie n'est pas finie.

C'est un des premiers à avoir cru en mon écriture, à me dire, il y a de cela un siècle : «C'est pour quand, le roman?» Il m'a aussi dit que si je publiais un livre, il voulait en faire la couverture, ce qu'il a fait, généreusement, par pure amitié. La couverture de J'écris parce que je chante mal est de lui. Merci, Steve. Beaucoup.

Mais Steven Spazuk est aussi un artiste remarquable. Inspiré, inspirant, jamais à court d'idées, et son énergie est communicative. Il expose à Paris, à Berlin, à Florence, et y a gagné plusieurs prix prestigieux. Vous avez peut-être même léché de ses oeuvres - du moins du temps où on léchait encore les timbres. J'ai la chance d'avoir quelques unes de ses oeuvres à la maison.

Depuis une dizaine d'années, il dessine, peint avec de la suie.



Dans cette courte vidéo diffusée sur TV5, il explique sa démarche artistique. C'est fascinant.

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Le 8 avril prochain, jour de son anniversaire, sortira un livre sur ses oeuvres. D'ici là, ce livre est en pré-vente au prix coûtant. Je ne saurais trop le recommander.


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Finalement, demain, jeudi 11 mars, c'est le vernissage de sa nouvelle exposition à l'hôtel Méridien Versailles, au 1808, Sherbrooke ouest, à Montréal.

Si vous avez quelques minutes, n'hésitez pas à aller y faire un tour. C'est jusqu'au 6 juin 2010.

vendredi 5 mars 2010

Buffet froid

Je passe en revue la chronique nécrologique. La liste des défunts est longue, comme à chaque jour. J'examine les photos et je trouve que tout le monde a la tête de l'emploi, comme si la photo avait été prise exprès pour l'occasion, en sachant qu'elle servirait à ce constat du carnage ordinaire.

Chaque jour, je trouve que la date de naissance de la plupart des froids se rapproche de la mienne, même qu'il n'est plus rare que ceux que l'ont voit sourire platement sur ces pages soient nés après moi. Comment est-il possible que ces vieux cons soient les mêmes enfants que je poussais dans la cour de l'école jadis, les mêmes qui chantaient des chansons idiotes sans se soucier du temps qui passe? Ainsi feu-feu-feu, les petites marionnettes...

J'ai cette terrible impression que je navigue dans une de ces barges qui s'apprêtent à accoster en Normandie, que dans quelques minutes, le flot de soldats me poussera sur la plage de Juno et que je courrai une dernière fois, essayant de respirer le plus longtemps possible entre les gouttes de plomb, entre les balles de mes souvenirs. Je n'ai jamais combattu que pour moi-même, et pourtant, je ne suis qu'une viande s'apprêtant à refroidir sous le regard inattentif des lecteurs du journal de Montréal. «Il laisse dans le deuil deux oeufs tournés avec patates rissolées.»

Dans l'encart publicitaire, je repère les spéciaux de la semaine de l'épicier du quartier. Je découpe la première photo de jambon que je vois. Ma photo nécrologique. Ce ne sera pas pire que ma tête d'aujourd'hui.