mardi 4 mars 2008

Chroniques du nouveau logement

Déjà presque trois mois que nous habitons notre nouvel appart, Dame V, Belette et moi. On n’a pas changé de quartier, on a migré un coin de rue à l’est, autant au nord.

Le présent appart est immense. Il y a des pièces où je ne vais pas pendant des jours, c’est pour dire. On a une cour côté soleil (d’ailleurs, si quelqu’un connaît une variété de carottes qui poussent dans le ciment, ce serait gentil de nous en faire part; on a toujours rêvé d’un jardin), des fenêtres dans chaque chmbre, des planchers qui ne craquent pas, une vue sur le stationnement vide d'un ancien concessionnaire de voitures, un sous-sol avec tapis beige tirant sur le gris, couleur paravent de fonctionnaire (Ennui séché, selon le coloriste chez Sico), menfin, vous visualisez sûrement.

Toujours est-il que dans ce nouvel appart dont la grandeur n’a d’égal que la splendeur du chiffre au bas de la facture d’électricité qui l’accompagne, tout semble parfait. Tout? Que nenni.

On se retrouve au centre d’une caisse de résonance au-dessus de laquelle habite la caricature de l’image que se font tous les habitants hors plateau des habitants du plateau : jeune trentenaire, pulpeuse célibataire bronzée même en hiver, travailleuse autonome à la vie nocturne remplie de musique rythmée et de conquêtes de fin de soirée aussi allegro con fuoco qu’éphémères con subito ciao. Ce n’est pas que je suis contre ce mode de vie, j’y ai goûté et bon, comme disent les branchés-blasés, binnedère donnedate got de gaminet, mais son horaire est plutôt incompatible avec le biorythme d’un enfant de près de deux ans.

Et pour nous dire de se taire, qui frappe sur le plancher à 9h le samedi matin après nous avoir tenu en éveil jusqu’à 4h la veille?
Soupir…

Je n’aurais jamais cru dire cela un jour, mais Bungalow de Laval, viens à notre secours!

D’ici la banlieue, on se rabat sur la négociation et l’espoir que le gros bon sens ait traversé la rue Papineau sans se faire écraser. Depuis quelques jours, mon travail de négociateur semble porter fruit, mais j’ai le Claude Poirier fatigué.

Vite ma fille, dépêche-toi de devenir adolescente qu’on se venge…

3 commentaires:

  1. L'enfer appartemental, je connais ça.

    Nous, c'est le voisin du bas qui bat sa femme.

    Je te dis... :(

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  2. Peut-être qu'en déménageant vos chambres dans les pièces inutilisées, vous retrouveriez un peu de quiétude nocturne?

    (Pour le gros bon sens, faut pas désespérer: je l'ai vu au coin de Cartier et il fait dire qu'il sera un peu en retard pour souper.)

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  3. Pour le potager et le plaisir de l'auto-culture je suggère les haricôts, les cosses de pois, les courgettes, les fines herbes. Les légumes racinent ont besoins d'un peu trop de ciment alors que les autres non.

    Et pour la voisine, c'est un vice caché par le proprio de l'immeuble, c'est donc à lui que revient la négociation.

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