lundi 29 janvier 2007

Serpillière

Sous un masque de plastique, entre des lèvres molles, sèches, émaciées, l’air passe au lent rythme de marées de plus en plus basses. Avec chaque expiration s’envole un peu d’existence, et déjà, les proches ne reconnaissent plus celle qu’ils ont un jour aimée. Ils viennent tout de même, ils restent et écoutent en silence la mort qui aboie. Dans le corridor, la serpillière essuie les traces de pas que laisse la vie qui passe.

2 commentaires:

  1. Octobre 2005... 2 semaines à entendre aboyer la mort, sous le souffle de plus en plus ténu de ma mère. Très touchant ton texte.

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  2. Basduck, c'est mieux que certaines radios étudiantes de polyvalentes...

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