mardi 26 décembre 2006

Paroles d'étudiants

Je me suis promis de vous faire pour cadeau de Noël un florilège des plus amusantes fautes, coquilles et autres erreurs d'étudiants de cette session. Mais voilà, j'arrive en fin de session et... Ouf! Il y en a long. Rappel: tout est d'origine incontrôlée: l'orthographe comme la syntaxe.
Au risque de me répéter, si je fais cela, ce n'est pas parce que je veux me moquer de mes étudiants : je les adore! (Ouais, bon, d'accord... Il y en a un ou deux que j'aime moins...)

Allez vous chercher un café et... savourez!

...Pour citer le défunt Croc, ce n'est pas parce qu'on rit que c'est drôle.



Au sujet de Guillaume Vigneault – Carnets de naufrage

Après s'être procuré un baccalauréat en études littéraires à l'Uqam(...)
(Il n'y en avait plus chez Walmart.)

Présentement, Vigneault passe son temps à rédiger 4 scénarios de film.
(en attendant de trouver quoi faire...)

Il est en train d'écrire 4 scénarios pour un film.
(c'est mieux que certains qui écrivent 1 scénario pour 4 films.)

Ses projets à faire dans le futur sont d'écrire des scénarios qu'il transformera plus tard en théâtres.
(Un acte manqué.)

Vigneault se contente d'écrire plusieurs livres dans le futur.
(Un homme qui se contente de peu...)

Avant même d'avoir atteint l'âge d'être en droit, il est marqué par les écrits d'Hemmingway.
(C'est l'âge pré-universitaire.)

Parmi les oeuvres qui l'ont marqué on retrouve «On the Road» de Jackie Roy.
(et un livre d'Hemming Wong.)

Il a 2 oeuvres à son actif: son oeuvre le plus récent est le premier.
(Il y a des livres qui ne vieillissent pas.)

Vigneault était barman dans un bar du plateau Mont-Royal, il écrivait sur le côté, et il surfait de temps en temps.
(Vous essayerez, vous, de surfer sur le côté...)

Le livre est paru en octobre 2001 et se fait publier en avril 2002.
(C'est lent, le monde de la publication.)

Il utilise plusieurs anglicismes afin de rendre l'histoire plus susceptible.
(L'histoire du Québec?)

Il a une impatience spontanée et un côté réfléchissant.
(C'est pas comme celui qui a une patience mûrie et un côté mat.)

C'est un bon livre qui vaut le temps perdu en le lisant.
(Ce n'est pas parce que ça le vaut que ce n'est pas perdu.)

Camille représente l'eau pour sa tranquillité d'esprit et son pacifique.
(Mais c'est l'autre personnage qui Mexique.)

Ses relations et son amitié avec l'océan est parallèle à celle avec Camille: il veut se faire engouffrer.
(Après il se plaint que ses amis ne lui écrivent pas souvent...)

Alex se fait ramasser par les vagues plus souvent que pas.
(Tout de même de temps en fois.)

Attravers le roman, le symbole de (...)
(Attort et attravers...)

Carnets de naufrage pourrait bien et belle être le roman de tous les amateurs.
(Est-ce une qualité ou un défaut?)


(Pour ceux qui n'ont pas lu Carnets de naufrage, voici le résumé (tel quel!)):
Alex se fait briser le coeur par Marlène. Complètement dépourvu, alex administre quelques aventures sexuelles. Mais cicatrisé a jamais par la mémoire de Marlène, il a de la misère à retrouver son train. Naufragé par les sentiments qu'il a et ceux qu'il pense avoir, il vit sa vie jours par jours essayant d'oublier Marlène, pour finir dans ses bras.
(Rien à ajouter.)


Au sujet de Jean-Paul Dubois – L'Amérique m'inquiète

Dubois n'exerce pas seulement le prestigieux métier d'écrivain connu et qui a ses lecteurs, mais il est également journaliste.
(C'est Brisebois qui doit regretté d'avoir étudié en écrivain méconnu.)

Cette histoire se déroule en Orégon, où les homosexuels sont tués puis intimidés verbalement.
(Hé, le fif, reviens en vie si t'es un homme!)

Les histoires sont regroupés en groupes (...)
(Pour ne pas être seules isolées.)

Le titre du texte est intitulé(...)
(Un surtitre.)

L'auteur fait le tour des 4 coins de l'Amérique.
(Cependant, il connaît mal le milieu.)

Il a été retrouvé coupable.
(On l'avait pourtant perdu innocent.)

Il y a plusieurs thèmes qui reviennent dont (...) l'humilisization, les diversifications, l'insignifiance (...) qui tous, amoindrissent l'Amérique en quelque sorte.
(La note, aussi.)

En changeant ces détails, les textes dépossèderaient d'exactitude et de signification.
(Heureusement, on ne change rien.)

Dans un chapitre, une phrase embrouillée survient à la fin.
(Comme ça, pouf!)

Des vols sont commis sur les touristes qui ressemblent à des étrangers.
(Ces maudits touristes qui ont l'air de venir d'ailleurs...)

L'auteur a une manière de s'exprimer qui est indivisible, turbulente et spéciale.
(Ouais... spéciale...)

Une fin improductive et directe est souvent imagée. Communément, l'opinion de l'auteur est retrouvée dans ces courtes terminaisons. Les conclusions semblent insuffisantes.
(C'est le boutte du boutte!)

Sans ces conclusions pénétrantes, poussées et mystérieuses, les textes ne toucheraient pas le public pareillement.
(C'est vrai que ça me touche, une pénétration de conclusion.)

Le point de vue de l'auteur est européen et le livre est écrit àa la 3e personne du singulier. L'auteur écrit donc généralement.
(En gros, c'est ça.)

Les nouvelles produisent un effet d'incroyance.
(Meuh!!?!...)


Au sujet de Stéphane Bourguignon – L'Avaleur de sable

Pendant dix ans, Bourguignon a oeuvré comme un auteur humoristique.
(Ce n'est qu'après qu'il a travaillé comme un fou.)

Il a étudié comme scénariste de formation.
(Aujourd'hui, il travaille comme écrivain de métier.)

Huit mois, c'est suffisant pour s'oublier d'une femme.
(La belle excuse: je me suis oublié...)

Un sourire discret va sans doute émaner du lecteur.
(On sent qu'il aime.)

Le personnage se laisse empoter par son égocentrisme.
(Ce n'est pas impotant ce que les autres pensent.)

Les thèmes(...), les personnages(...), le tout placé dans un décor de langage humoristique(...)
(Et il ne parle pas des costumes de mimiques dramatiques.)



Au sujet d'Agota Kristof – Le Grand Cahier, La Preuve et Le Troisième Mensonge

La trilogie plairait beaucoup à des lecteurs. C'est le genre de livre. Fin
(Je lui ai donc donné un genre de note.)

Cette histoire laisse le lecteur sur le bout de ses pieds.
(C'est un livre qu'on lit de haut!)

Elle travaillait dans une usine pendant qu'elle se plaisantait à écrire des poèmes.
(La poésie? Une vraie farce...)

Elle commence à avoir des contractions et elle se met à écrire.
(Quand l'écriture devient urgence...)

Malgré la longueur de l'histoire, il n'y a rien à ajouter.
(C'est ce que je me disais.)

Même s'il y a des parties dégoûtant, ses histoires sont grippant et, de temps en temps, mouvant.
(Ça mouve l'esprit.)

La limpidité de l'oeuvre n'est pas très fluide.
(La clarté était écoulée.)

Le niveau de vocabulaire convient aux lecteurs dont le français n'est pas la langue maternante.
(Quand je vous dis que c'est une langue dure...)

Elle est une écrivaine d'origine hongraisse.
(C'est ça qui arrive quand on a trautriché.)

Les enfants aident à la cultivation du jardin.
(Rien de mieux pour prévenir l'ignoration.)

Au fil des années, les enfant ont aggrandi.
(Ils manquaient d'espace...)

Un jour, la grand-mère est tombée malade. Le docteur a dit qu'elle allait pourrir bientôt!
(Elle est gâtée!)

La mère meurt lors d'une explosion d'un abus.
(Un abus sexuel, c'est une bombe?)

La femme s'épilait Yasmine.
(Ça nous fait une belle jambe.)

Son enfant est né avec une déformité.
(C'est une énormation!)

À cause de son handicap, l'enfant est plus petit que d'habitude.
(Habituellement, il est grand comme ça!)

Lucas voulait tellement que l'enfant marche comme tout le monde qu'il lui a acheté un tricycle.
(Dans ce pays, les bébés marchent à 4 roues.)

Il aimait jouer avec le chien à qui appartenait son maître.
(Ramasse ma crotte... Bien! Bon maître.)

Non seulement a-t-elle juste écrit des romans, mais des pièces de théâtre aussi.
(Elle se contente d'en faire plus!)

On ne sait si ce roman est une fiction ou une bibliographie.
(Il faudrait demander au biothécaire.)

Le lecteur doit s'habituer au changement de perspective: dans le 2e livre, c'est un narrateur qui raconte l'histoire.
(Je ne sais pas pour vous, mais moi, je ne m'habitue pas.)

Des chapitres longs et moins appréciables donne aux lecteurs l'impression d'un intérêt déprimant.
(J'ai l'intérêt qui ne file pas, ces derniers temps...)

Kristof garde l'attention de ses lecteurs avec non seulement de l'intéresse, mais aussi du confus.
(Et un peu du questionné...)

Ce roman, contrairement à d'autres, est de long et de large.
(Les autres sont plus du genre épais.)

La simplicité de son écriture donne à cette trilogie une volonté alléchante à se terminer.
(Vivement la faim!)

Kristof n'a pas froid aux mains en osant traités des thèmes sans pudeur.
(Elle n'y va pas de main morte!)

Des thèmes de misère aident l'auteur à illustrer un portrait de l'humanité.
(Ce ne sont pas des thèmes bien riches...)

Les chapitres sont courts et peuvent être lu un à la fois.
(Ah, ça, c'est bon à savoir...)

Mathias s'est pendu en voulant se suicider.
(Il devait être déçu.)

Sa mère a caché son enfant dans sa robe quand elle était enceinte de lui.
(Il s'agit seulement de ne pas l'oublier là lors du lavage.)

Son père est mort longtemps.
(Il était du genre entêté!)


Deux petites dernières, au sujet d'autres trucs:

Les gens voient les fusils comme des outils de tuage.
(et de blessage aussi.)

Aujourd'hui, les centres de ski sont obligés de faire la neige à la main.
(Il n'y a rien comme glisser sur de l'artisanat! Parlez-moi pas de la neige d'usine...)

23 commentaires:

  1. Trop drôle! Merci de partager cela avec nous.

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  2. Mon Dieu, j'ai tellement ri, j'ai des ''6 packs'' de rire sur le ventre . C'est quand même intéressant de voir à quel point des romans palpitants et parfois déroutants sont si simple à résumer
    (le résumé de Carnet de Naufrage), Guillaume Vigneault devrait mettre le résumé en quatrième de couverture . Wow .

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  3. Je suis traumatisée par «Jackie Roy».

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  4. J'ai consulté maman (ma mère) et elle me confirme que je ne suis pas un auteur méconnu. Maman a toujours raison.

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  5. "C'est un bon livre qui vaut le temps perdu en le lisant."

    Il est à la recherche du temps gagné, ton élève?

    Je me moque, mais je me rappelle avoir reçu avec stupéfaction un travail de philo, dans lequel le prof avait souligné un splendide perronisme de mon cru. J'avais écris "hors des chantiers battus". Bien oui, il a dû pas mal rire en voyant ça.

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  6. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blogue.

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  7. je serais curieuse de relire certaines dissertations que j'avais faite au cégep, je serais sûrement morte de rire.

    Ça démarre bien ma journée, en tout cas, ça fait passer le moteur du neutre à avance ;)

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  8. Merci, j'ai bien ri. Je termine présentement mes corrections, et je suis content de voir que quelqu'un partage mon quotidien.

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  9. Quel beau collier de perles!!!

    Après les profs disent que les corrections sont longues et ennuyeuses... ils omettent d'ajouter divertissantes!

    Merci d'avoir partagé avec nous ces "pièces" de fantaisie et/ou d'inconscience estudiantine!

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  10. Zut, j'ai loupé le dernier Hemming Wong ?

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  11. Aaaaah, que ma journée a donc bien démarré. Merci pour ces belles perles!

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  12. Ça me rappelle mes belles années de correction de l'EUF.

    Quoique, à bien y penser, c'est pas différent de ce que je vois au bureau. La seule différence, c'est qu'ils gagnent deux, voire trois fois mon salaire!

    Jamais rire jaune n'aura été aussi plaisant!

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  13. Dan, ça faisait vraiment longtemps que je n'étais pas venue faire un tour sur les blogues, mais tu viens de faire ma semaine. J'ai mal au ventre tellement j'ai ri!

    Il y en a tellement des savoureuses que je ne sais pas quelle mettre en exergue. Mais je dois dire que je ris toutes les fois où mes yeux se reposent sur ça : " La femme s'épilait Yasmine."

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  14. Ça doigt d'être beau verbialement dit.
    Faut être indulgent. Les moyens de communication de notre époque sont restreints.

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  15. C'est vraiment très drôle, mais dans le fond, à bien y penser, pas du tout !!! Imaginez, les jeunes ne lisent pas assez, c'est clair. S'ils lisaient d'avantage, ils sauraient sûrement mieux écrire !? Je me trompe peut-être !

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  16. Pat B: En effet, si ta mère le dit... Mais si la mienne ne te connaît pas, ça s'annule-tu?

    Constance: À La Recherche du temps perdu, c'est de Marc Sellepousse? Et ton chantier battu, est-ce le même chantier(sic!) que dans C.A. de Louis Morrissette?

    Basduck: En effet, dans une classe (ma meilleure), les étudiants choisissent un livre parmi une liste que je leur soumets (dont Cathéchèse).

    Lyne: Je ne sais pas. Peut-être. Se relire aussi aiderait. Je crois que certaines formulations comiques viennent aussi avec la pratique de l'écriture. Un genre de passage obligé vers une plus grande maîtrise. Mais il faudrait lire les travaux des universitaires au bacc. en littérature, juste pour comparer...

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  17. Mister Duck: En effet, c'est comme pour l'anglais langue seconde dans les cégeps francos. Pour ce qui est de la réponse, je l'ai fait il y a belle lurette. C'est plutôt à toi de me répondre... À moins que tu n'aies rien reçu, ce qui semble être le cas.

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  18. Vraiment très bon. J'imagine que dans certains de mes textes remis à mes professeurs l'an passé j'ai dû faire des erreurs dans ce genre là! J'ai tellement rit en lisant celà donc j'ai décidé de l'envoyer à tous mes amis(es)!

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  19. Vive les étudiants!!!

    Ne faut-il pas un bon étudiant en herbe (attention ici au double sens...) pour pondre ces oeuvres inestimables??

    MN

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  20. Impossible de ne pas rire en lisant ça, et pas tellement les élèves, mais surtout tes commentaires à toi, irrésistibles !
    Mais la palme revient toujours au resté fameux chez moi : "Moi, mes lèvres ont lieu tous les vendredi. Et toi ?" ça date...
    Bonne année !

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  21. Mouahahahahhaha ! c'est drôle... mais en même temps, je suis sidérée !! :|

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  22. J'ai pleuré, j'ai hurlé de rire, puis j'ai découvert ton blogue, merci.

    Je me suis vraiment fendu la crampe en quatre

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  23. Génial! C'est vraiment hilarant! Dix minutes de rire et de larmes de joie!
    Je suis actuellement en train de faire ma recherche pour ton cours de jeudi sur Agota Kristof. J'espère que tu auras d'autres bonnes surprises en corrigeant les comptes rendus de ma classe. En souhaitant qu'aucunes d'entre elles ne viennent de moi!

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