mardi 29 juin 2004

Sa vie est un pays en guerre

Le temps d'une paix
Le temps que tombent des bombes
Je me suis fait envahir
Par un pays en guerre
Je brandis mon drapeau
Et un soldat dégoupille un espoir
Qu'il me lance afin
Que je me lasse
de m'élancer...

J'ai le pied sur une mine
Qui sans mon poids explose
J'attends l'improbable immobile
Mais comme le soldat de Vian
Je commence à avoir des fourmis...

Sois assurée que je me ferai léger
Ça fera du bien après tant de lourdeur.

Le vote de la grosse épaisse d'en bas vaut autant que le tien!

Lors d'élections, il devrait être obligatoire à tout électeur de passer un simple test de connaissances politiques. Si les gens n'ont pas 5 sur 5 à ce test, on ne prend pas en considération leur vote.
Exemples de questions:
1- Qui est le premier ministre actuel?
2- La santé est-elle une responsabilité provinciale ou fédérale?
3- Si on donne 10$ par année à Paôl Mâwtinn, combien il vous remet dans 4 ans?
4- En minutes, quelle est votre espérance de vie si vous vous promenez avec un drapeau du Canada dans Hochelaga-Maisonneuve?
5- En minutes, quelle est votre espérance de vie si vous vous promenez avec un drapeau du Québec à Sault-Ste-Marie?
juste avec la question 1 et 2, on éliminerait assez de votes pour se retrouver avec un parlement dirigé par les Verts avec le Parti Marijuana à l'opposition.
D'ici là, on est obligés de regarder les bettes suffisantes de Dion, Coderre, Frulla et Pettigrew qui nous disent «monsieur» mais qui pensent «trou de cul».
Tant pis pour nous.

dimanche 27 juin 2004

L'Inspiration des chutes

Hier soir, party.

J'y connaissais qui dalle(!) sinon mon cousin, l'hôte.
Autour de moi, du big shot cinoche; quelques têtes connues, plusieurs inconnues. Il faudrait que les noms dans les génériques de films soient accompagnés de photos.

Après le malaise du début (voyez l'image: moi, un verre de vodka, une foule qui semble s'amuser), mon cousin me présente à quelques personnes en tant que scénariste. On aurait pu me présenter comme vétérinaire que je me serais pas senti aussi imposteur. Syndrome tenace. J'ai traversé l'Atlantique en voilier et une planche à voile sur le lac Champlain m'intimide. Suis allé en Laponie et en Russie et je me sens loin dans Westmount. Alors imaginez m'entendre dire à Villeneuve ou à Turpin: «Allo! Moi c'est Demetan, scénariste... Vous venez souvent ici?» Vivement ma petite classe de bourgeois collégiens...

J'ai passé un bout de la soirée avec Catherine Thétrault. Le Festival du film fauché (le FFF), c'est elle. Quand elle me l'a annoncé, la musique jouait fort. Elle m'a soufflé «FFF» dans l'oreille. Une brise. Ça m'a en effet un peu fauché... On a un peu discuté courts métrages, nouvelles, écriture. De la nécessité du déséquilibre dans la création. De l'inspiration des chutes.

Combien de malheurs avant mon premier roman?

Elle est partie un peu avant moi.

Je n'ai rien écrit aujourd'hui.

vendredi 25 juin 2004

Love Me Tender...

Ok, me fais Martineau 2 minutes (c'est-à-dire que je défonce des portes ouvertes et je me proclame roi...)

J'arrive de voir le dernier Elvis Gratton. Falardeau est un des plusss merveilleux brasseux de marde au Québec. Mais là, les bonnes réflexions sur les médias et leur convergeance sont diluées dans trop de gags faciles. Quand on met trop de lubrifiant pour faire passer des choses difficiles à faire entrer, on finit par ne plus savoir si on est dedans ou pas...

Devant la dénonciation de la manipulation de l'opinion publique par les médias et le pouvoir politique, la salle riait de bon coeur en se disant «sti que c'est vrai...» Et lundi, le bon peuple élira Martin, et dans 3 ans, il rélira Charest. Tout cela, en se récitant des répliques d'Elvis Gratton... Misère.

Ce soir je vais réécouter «Le Joyeux Misathrope» de Plume pis je rêverai que je pose des bombes.

***

Parlant chanson, hier, Paôwl Mawtinnn a souligné la Saint-Jean avec «La Danse à Saint-Dilon» de Gilles Vigneault.

Gilles peut b'en avoir perdu des cheveux.

mercredi 23 juin 2004

Vie d'occasions

Au nom de la sacro-sainte liberté, au nom d'une vie adulte adolescente, au nom d'une trouille que j'ai déguisée en assurance, j'ai laissé filer des occasions, des belles et des mièvres, des sucrées et des salées. Beaucoup de sucrées. Je me repens de ne pas avoir tendu la main plus souvent à ces occasions. Un peu parfois, souvent beaucoup.

Alors me voici comme il y a 2, 5 ou 10 ans. Je perds des cheveux, je me crache l'estomac au moindre abus, mes os comme mon coeur menacent de craquer à la moindre chute.

Je glisse.

Je suis un peu tanné de cette douce pente.

C'est trop facile de se laisser porter pour se rendre compte dans 10 ans qu'on manque d'élan...

N'en tient qu'à moi. Carpe diem disent, pour se consoler, les prétentieux qui pensent avoir compris quelque chose à la vie.

Moi je dis Barbotte diem.

La vie est un poisson gluant.

mardi 22 juin 2004

Premières impressions



Bonjour déjà fidèles millions de lecteurs!

Hier soir, au Boudoir, à l'aide de quelques bouteilles de bière, Dipat m'a convaincu qu'un blog, ça aidait à remettre les idées en place. Je crois que ça ne fait que déplacer les idées. Ça a le mérite de les dépoussiérer, ce qui n'est pas rien.
À défaut d'ancrer les idées, le blog leur évitera de partir pour le large...

Exhibitionnisme latent, combat contre la méchante paresse, défi, tout cela m'a mené à m'installer ici... Alors voilà. Premiers mots, premiers points de suspension, premier titre à la con. J'hésitais entre celui donné et «Mine de rien», «Sales caractères», «Point de suspension». Ça définit assez bien mon écriture, ma vie amoureuse et ma personnalité.

Curieuse impression d'être nu devant un tas de gens. Pourtant, pas un lecteur et anonymat internetien. Pourtant toujours cette impression...

Me voilà nu devant personne, avec un sac de papier sur la tête.

J'étais timide, maintenant je me sens idiot...