dimanche 5 septembre 2004

La Permanence du temporaire (ou le blog qui ne mène à rien)

Il y a plus de 4 ans, j'ai aménagé dans cet appartement en me disant que ce serait temporaire. Une sorte d'escale post-rupture, un oasis entre deux bouts de désert. Il était hors de question que je peingne quelque mur que ce soit; jamais a-t-on vu un itinérant peindre sa boîte de carton.

Ma co-loc de l'époque m'a toutefois convaincu d'au moins repeindre la cuisine. Ainsi soit-elle. On a alors troqué le bleu pour du vert. Mal de mer pour mal de coeur. Depuis, je mange dans le salon.

Jamais temporaire n'aura été si long. Du moins dans mon cas. Une temporalité qui se maquille en permanence. Avec l'arrivée prochaine de Dame V., j'ai abdiqué et on a choisi de se faire aller le pinceau. Dire qu'à une certaine époque, j'avais repeint un 4 ½ au complet pour 25$... Ok, on achetait les pots de couleurs manquées qui traînaient sous le «shaker» de peinture, mais bon... Faut aimer le rose-brun, le vert-brun, le brun-brun...

Tout ça pour dire que ce matin, des picots de peinture plein les bras, on a commencé à enlenver le ruban protecteur (du ruban «à masquer General Purpose», du ruban pour généralement maladroit, du ruban pour aller plus vite mais qui prend plus de temps) qu'on avait posé au plafond, dans les coins, autour des portes. Tirage, arrachage, grattage et grosses boules de papier collant. À chaque mètre, quand ce n'est pas la peinture qui avait réussi à baver en dessous, on arrachait un bout de la peinture qu'on avait voulu protéger...
Maudite affaire.

Je ne vois plus trop où je voulais amener cette histoire. Menfin. Il y a sûrement une morale à retenir. Je vous laisse le soin de la trouver. Moi, j'ai des retouches à faire...

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